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Le canalblog de Sylvain Rakotoarison
3 mai 2019

Jean-Marie Tjibaou fut-il un martyr de la cause kanake ?

« Ne t’échauffe pas contre les méchants,
Ne jalouse pas les artisans de fausseté ;
Vite comme l’herbe ils sont fanés,
Flétris comme le vert des prés. »
(Bible, Ancien Testament, Psaume 36).



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On n’était pas obligé d’épouser la cause kanake pour ressentir une très forte émotion à l’annonce de l’assassinat, il y a trente ans, le 4 mai 1989 à Ouvéa, du leader kanak Jean-Marie Tjibaou, ainsi que de son bras droit Yeiwéné Yeiwéné. C’était au cours d’une cérémonie qui commémorait le premier anniversaire de la tragique issue de la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1988, qui a rendu nécessaires des négociations pour une désescalade de la violence.

Et ces négociations ont abouti aux Accords de Matignon le 26 juin 1988 grâce à la médiation du nouveau Premier Ministre Michel Rocard. Jean-Marie Tjibaou, assassiné, était l’une des deux parties de ces accords, la partie des indépendantistes kanaks, et son assassinat a été reçu non seulement comme une violence stupide et fatale contre sa personne mais aussi contre la paix elle-même. Comme souvent hélas dans ce genre de situation, l’assassin était un ultra de son camp, ce fut déjà le cas avec Anouar El-Sadate et Yitzhak Rabin. C’était un indépendantiste ultraminoritaire qui avait rejeté les Accords de Matignon et n’avait pas trouvé mieux que d’assassiner ceux qu’il considérait comme des traîtres. Il a été tué immédiatement après le double assassinat par les gardes du corps de Jean-Marie Tjibaou et, selon moi, il n’a pas mérité que son nom fût retenu.

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Né le 30 janvier 1936 à Hienghène, Jean-Marie Tjibaou avait 53 ans lorsqu’il fut assassiné. Il a consacré sa vie pour l’indépendance de ce qu’il aurait voulu appeler la Kanaky. Il y a toujours une terrible difficulté à résoudre des problèmes insolubles, comme l’était le "bourbier" néo-calédonien au milieu des années 1980. La Nouvelle-Calédonie était divisée principalement par deux types de populations, les Kanaks, d’origine locale, et les Caldoches, d’origine européenne. Les Kanaks se sentaient exploités par les Caldoches et voulaient une plus grande autonomie pour les plus modérés et l’indépendance pour les plus militants. Ils voulaient surtout avoir prise sur les activités, notamment économiques et minières.

Jean-Marie Tjibaou, élevé au petit séminaire, a d’abord voulu être prêtre et il le fut, ordonné en 1965 et devenu vicaire de la cathédrale de Nouméa en 1966. Un autre vicaire, qui était également aumônier de  l’Union calédonienne (UC), l’a introduit dans le combat politique.

Au moment de la loi-cadre n°56-619 du 23 juin 1956, initiée par le ministre Gaston Defferre pour donner de l’autonomie aux territoires d’outre-mer (les conseils généraux devenant des assemblées territoriales avec des conseils de gouvernement), l’UC fut fondée le 13 mai 1956 à Nouméa par Rock Pidjot (1907-1990) qui la présidait encore (dans les années 1960) et qui était élu député démocrate-chrétien (centriste) entre 1964 et 1986. À l’origine, l’UC n’était pas indépendantiste mais prônait une plus grande autonomie de la Nouvelle-Calédonie. Rock Pidjot, qui fut le chef de l’exécutif territorial ("vice-président du conseil de gouvernement") du 29 avril 1962 au 14 janvier 1964, a pris des positions ouvertement indépendantistes à partir de 1976.

La loi n°63-1246 du 21 décembre 1963 portant réorganisation du conseil de gouvernement de Nouvelle-Calédonie, initiée par le ministre Louis Jacquinot, a réduit l’autonomie de la loi-cadre Defferre, si bien qu’il a fallu attendre l’élection de Valéry Giscard d’Estaing et la loi n°76-1222 du 28 décembre 1976 pour réinstaller un conseil de gouvernement et plus d’autonomie, modifiée par la loi n°79-407 du 24 mai 1979.

Jean-Marie Tjibaou quitta en 1968 la Nouvelle-Calédonie et se consacra encore à ses études, sociologie à Lyon (faculté catholique) puis ethnologie en 1970 à Paris (École pratique des hautes études) où il commença une thèse qu’il a à peine commencée car il est retourné en Nouvelle-Calédonie à la mort de son père. Très rapidement, il s’est convaincu qu’il ne pourrait pas rester prêtre et poursuivre son militantisme kanak, si bien qu’il a demandé à l’Église de redevenir laïque en 1971.

Il est ainsi devenu fonctionnaire territorial. Il a épousé en 1972 Marie-Claude Wetta issue d’une famille protestante et gaulliste, dont le frère Henri faisait de la politique en Nouvelle-Calédonie comme anti-indépendantiste. Jean-Marie Tjibaou garda toujours de bonnes relations avec sa belle-famille qui lui permit également de prendre ou garder contact avec des responsables anti-indépendantistes.

Conquérant la mairie de Hienghène en mars 1977, contre la municipalité sortante RPR et contre le candidat officiellement investi par l’UC, il fut élu en mai 1977 vice-président de l’UC, à un moment où ce parti s’est radicalisé, passant d’une position autonomiste vers l’indépendantisme. Le nouveau bureau politique de l’UC a promu une nouvelle génération de leaders avec Éloi Machoro (1945-1985), Yeiwéné Yeiwéné (1945-1989), Pierre Declercq (1938-1981) et François Burk (1939-2014), ce dernier fut le successeur de Jean-Marie Tjibaou à la tête de l’UC que Jean-Marie Tjibaou présida à partir de janvier 1986 (prenant la succession de Rock Pidjot).

Au sein des militants indépendantistes, deux camps s’affrontaient, ceux qui, comme Jean-Marie Tjibaou, prônaient la lutte dans le cadre légal des institutions et dans la paix, et ceux qui voulaient une lutte armée. Pour les élections territoriales du 1er juillet 1979, Jean-Marie Tjibaou a créé et présida le Front indépendantiste (le 4 juin 1979) qui a regroupé tous les partis séparatistes et qui a obtenu 34,4% des voix (14 sièges sur 36), derrière le RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République) qui unifiait les anti-indépendantistes et les loyalistes, présidé par Jacques Lafleur (1932-2010), qui a obtenu 40,4% (15 sièges sur 36). Dick Ukeiwé (1928-2013), anti-indépendantiste, ancien de l’UC et l’un des cofondateurs du RPCR le 17 avril 1977, futur sénateur (entre 1983 et 1992), fut élu vice-président du conseil de gouvernement (donc chef de l’exécutif) du 6 juillet 1979 au 18 juin 1982.

Un petit parti, le FNSC, autonomiste mais anti-indépendantiste qui faisait partie de la majorité territoriale, a rompu le 11 juin 1982 en quittant la coalition avec le RPCR et après une motion de censure adoptée le 15 juin 1982, a permis aux indépendantistes de reprendre le contrôle de l’exécutif. Jean-Marie Tjibaou fut alors élu vice-président du conseil de gouvernement (chef de l’exécutif) du 18 juin 1982 au 6 septembre 1984.

À la suite d’une table ronde à Nainville-les-Roches du 8 au 12 juillet 1983 (à laquelle ont participé Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur), le ministre Georges Lemoine a fait adopter un nouveau statut avec la loi du 6 septembre 1984 qui prévoyait de nouvelles élections territoriales le 18 novembre 1984 et un référendum d’autodétermination d’ici à cinq ans. Néanmoins, le désaccord sur l’élaboration de la liste électorale a fait que les indépendantistes non-violents et légalistes ont rejeté le statut tout en faisant le constat que leur cause (l’indépendance) ne pouvait plus être servie par la voie de la légalité institutionnelle, si bien qu’ils se sont mis dans la clandestinité. De leur côté, les loyalistes s’opposèrent très fermement au statut Lemoine car il instituait un véritable gouvernement avec un président élu par l’Assemblée territoriale.

Le 24 septembre 1984, Jean-Marie Tjibaou fonda et présida le FLNKS (Front de libération nationale kanake et socialiste) incluant l’UC, au cours du congrès du Front indépendantiste à Nouméa. Par ailleurs, il appela au boycott des élections territoriales. Le jour des élections, le 18 novembre 1984, Éloi Machoro, secrétaire général de l’UC, a frappé les esprits en cassant une urne à coups de hachette. Le 1er décembre 1984, Jean-Marie Tjibaou se proclama président du gouvernement provisoire de Kanaky (GPK) dans la plus grande illégalité républicaine. Ce gouvernement clandestin fut composé de cinq membres, dont Éloi Machoro à la Sécurité, et Yeiwéné Yeiwéné, aux Finances, à la Solidarité nationale et à la Culture, ainsi que porte-parole.

Entre le 1er décembre 1984 et le 26 juin 1988, la crise néo-calédonienne fut au sommet de sa gravité, avec une flambée de violence qui était présente dès le début des années 1980 : Pierre Declercq fut assassiné le 19 septembre 1981 chez lui et ses assassins n’ont jamais été condamnés (Éloi Machoro lui avait succédé comme secrétaire général de l’UC). Des scènes de guerre civile furent courantes. Une mine de nickel était occupée, des barrages formés contre les Caldoches, des axes bloqués, des maisons incendiées.

Parallèlement, dix Kanaks, dont deux frères de Jean-Marie Tjibaou, furent massacrés à Hienghène le 5 décembre 1984 avec relaxe des auteurs présumés aux assises de Nouméa le 29 octobre 1987. Un village pris par les indépendantistes le 11 décembre 1984 choqua aussi les esprits, un jeune Caldoche de 17 ans fut assassiné dans sa ferme le 11 janvier 1985, ce qui a provoqué des émeutes anti-indépendantistes à Nouméa dans la nuit. Éloi Machoro fut lui-même tué par des gendarmes le 12 janvier 1985 lors d’un assaut à La Foa pour libérer la maison d’un Caldoche occupée par des indépendantistes. Éloi Machoro refusait de se rendre et les gendarmes ont pris d’assaut la maison. Un proche d’Éloi Machoro fut aussi tué.

Cette violence était incontrôlable des deux côtés. Malgré cela, Jean-Marie Tjibaou demanda de quitter la clandestinité, de lever les barrages, de continuer à garder contact avec le gouvernement et de revenir dans le jeu institutionnel avec le nouveau statut proposé par Edgard Pisani, nommé Ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie le 21 mai 1985. Le statut (voté le 23 août 1985) découpait le territoire en plusieurs régions. Le FLNKS gagna trois régions sur quatre : Jean-Marie Tjibaou fut élu président du conseil de la Région Nord, Léopold Jorédié (qui remplaça Éloi Machoro dans le GPK) à la Région Centre et Yeiwéné Yeiwéné aux Îles Loyauté, tandis que le RPCR gagna la Région Sud ainsi que l’ensemble du Congrès (le Sud étant beaucoup plus peuplé), présidé par Dick Ukeiwé.

La formation du gouvernement de Jacques Chirac en 1986 renforça les loyalistes par une plus grande fermeté de l’État avec le premier statut proposé par le nouveau ministre Bernard Pons, adopté le 17 juillet 1986. Le gouvernement organisa un référendum d’autodétermination le 13 septembre 1987 où tous les habitants ayant résidé au moins trois ans pouvaient voter, ce qui était inacceptable pour les indépendantistes qui ont boycotté le référendum dont le résultat fut sans équivoque avec 98,3% en faveur du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République française. Malgré l’appel au boycott, cela correspondait quand même à 58,1% des inscrits (la participation fut de 59,1%). Bernard Pons mit en place le 22 janvier 1988 un nouveau statut (second statut Pons) avec des élections territoriales prévues le 24 avril 1988, au premier tour de l’élection présidentielle.

Ayant l’esprit politique, Jean-Marie Tjibaou avait compris que pour faire avancer sa cause pour l’indépendance, il devait avoir des soutiens internationaux. Ainsi, il s’est rendu deux fois à l’ONU le 2 décembre 1986 et le 18 octobre 1987. La situation politique française était assez compliquée en raison de la première cohabitation, conflictuelle, et de la proximité de l’élection présidentielle où le Président de la République et le Premier Ministre étaient dans la compétition.

La situation s’était beaucoup dégradée : l’acquittement des auteurs présumés du massacre de Hienghène par les assises le 29 octobre 1987 ainsi que la mort d’un jeune Kanak de 17 ans, victime d’un tir par un gendarme le 6 novembre 1987 parce qu’il avait pris la fuite, renforcèrent la détermination des indépendantistes. Yeiwéné Yeiwéné fut même interpellé le 30 novembre 1987. Des affrontements entre indépendantistes et forces de l’ordre ont eu lieu devant le stade lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux du Pacifique Sud le 8 décembre 1987.

Des indépendantistes ont attaqué la gendarmerie de Fayaoué, sur l’île d’Ouvéa, le 22 avril 1988, à la veille des élections, tuant quatre gendarmes, et voulaient l’occuper jusqu’au second tour de l’élection présidentielle. Vingt-sept gendarmes furent pris en otages, séparés en deux groupes, un groupe de onze gendarmes amenés au sud de l’île et finalement libérés le 25 avril 1988 sur pression des vieux habitants et en échange de six membres du GIGN, et un groupe de seize gendarmes amenés au nord, dans une grotte (aucun village n’ayant voulu les accueillir), qui ne fut localisée par la gendarmerie que le 27 avril 1988. Ce n’était pas la première prise d’otages de gendarmes, il y en avait déjà eu une entre le 19 et le 23 février 1988 à Poindimié (dix gendarmes pris en otages) mais cela s’était terminé sans effusion de sang et par l’arrestation de quinze indépendantistes.

Le Président François Mitterrand demanda officiellement le 1er mai 1988 au Premier Ministre Jacques Chirac d’initier une mission de conciliation que rejeta Jacques Chirac pour des raisons à la fois politiques et institutionnelles : « Toute mesure de conciliation ou de médiation reviendrait dans ces conditions à placer sur le même plan ceux qui, dans le territoire, se conforment aux lois et ceux qui les violent. ». Il fallait comprendre que le score très élevé de Jean-Marie Le Pen au premier avait un enjeu électoral évident dans la bataille du second tour : la fermeté permettait de meilleurs reports de voix. François Mitterrand donna cependant son accord pour une intervention armée prévue le 4 mai 1988 (heure de Nouméa), qui fut reportée au lendemain (après la libération des otages français au Liban).

Le bilan de l’assaut de la grotte d’Ouvéa, le 5 mai 1988, fut très lourd : vingt et un morts, à savoir deux gendarmes et dix-neuf indépendantistes (dont douze ont reçu une balle dans la tête). Jacques Chirac ayant perdu le second tour de l’élection présidentielle le 8 mai 1988, un nouveau gouvernement socialiste a pris place, dirigé par Michel Rocard, et son nouveau Ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, peu susceptible de vouloir protéger le gouvernement sortant, a déclaré au cours d’une conférence de presse le 30 mai 1988, face aux rumeurs : « Aucun élément de l’enquête ne fait apparaître qu’il y a eu des exécutions sommaires. ». Cependant, les conditions de l’assaut et de la mort des indépendantistes sont restées obscures mais furent sans suite judiciaire en raison de la loi d’amnistie générale prévue par les Accords de Matignon.

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Michel Rocard raconta vingt ans plus tard, le 18 août 2008 sur France Culture, quelques informations tenues secrètes jusque-là : « Ce que je savais, moi, et que j’étais seul à savoir, je ne pouvais pas le dire aux autres délégations parce qu’il ne fallait pas que le secret sorte, c’est qu’il y avait aussi des officiers français… enfin, au moins un et peut-être un sous-officier, on ne sait pas très bien… À la fin de l’épisode de la grotte d’Ouvéa, il y a eu des blessés kanaks et deux de ces blessés ont été achevés à coups de bottes par des militaires français, dont un officier. (…) Il fallait prévoir que cela finisse par se savoir et il fallait donc prévoir que cela aussi soit garanti par l’amnistie. ».

Le 26 juin 1988, Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur se sont serré la main à Matignon devant les journalistes pour sceller les Accords de Matignon qui furent la première étape d’un processus de paix en Nouvelle-Calédonie dont le référendum d’autodétermination du 4 novembre 2018 fut le dernier événement récent.

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Un an après l’assaut de la grotte d’Ouvéa, Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné ont voulu commémorer les morts et y trouvèrent eux-mêmes la mort, assassinés par un indépendantiste refusant ce processus de paix. La responsabilité personnelle de Jean-Marie Tjibaou n’est pas très claire dans la décision de la prise d’otages d’Ouvéa (c’était un projet préparé par Éloi Machoro) mais sous cette réserve-là, certes très importante, Jean-Marie Tjibaou a toujours voulu mettre son combat politique sous le signe de la non-violence. C’est pour cette raison que de nombreux responsables politiques, de tous bords, sont venus se recueillir devant sa tombe, en particulier, lorsqu’ils étaient Premiers Ministres en exercice, Lionel Jospin, François Fillon, Manuels Valls et Édouard Philippe. Ils se recueillaient devant un fervent partisan de la paix.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (03 mai 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jean-Marie Tjibaou fut-il un martyr de la cause kanake ?
Nouvelle-Calédonie : un timide oui pour la France.
Allocution télévisée du Président Emmanuel Macron le 4 novembre 2018 sur la Nouvelle-Calédonie.
Résultats du référendum du 4 novembre 2018 en Nouvelle-Calédonie.
Paris à l’écoute de la Nouvelle-Calédonie.
Discours du Président Emmanuel Macron le 5 mai 2018 à Nouméa.
Discours du Premier Ministre Édouard Philippe le 5 décembre 2017 à Nouméa.
L’assaut de la grotte d’Ouvéa selon Michel Rocard.
Jacques Lafleur.
Dick Ukeiwé.
Michel Rocard.
Edgard Pisani.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20190504-tjibaou.html

https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/jean-marie-tjibaou-fut-il-un-214808

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2019/05/02/37305259.html




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