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Le canalblog de Sylvain Rakotoarison
30 juillet 2020

Jacqueline Sauvage, entre justice et populisme médiatique

« L’article 6 de la Déclaration de 1789 affirme solennellement : "La Loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse". Qu’en reste-t-il si le Président de la République s’amuse à réduire ou supprimer les peines prononcées par les tribunaux sur le seul fondement de son bon plaisir et de son sentiment subjectif ? C’est alors celui dont l’entourage aura fait le plus de tapage médiatique, ou aura rapporté partout les plus gros mensonges, ou aura su faire pleurer Margot dans sa chaumière avec des arguments débilitants, ou aura dénigré les juges et jurés en les faisant passer pour incompétents et inhumains, qui obtiendra gain de cause. Ce n’est plus selon que l’on est puissant ou misérable, comme le disait déjà Jean de La Fontaine, que les sentences varient, c’est selon que l’on est protégé ou non par des réseaux militants capables de faire le buzz. En d’autres termes, c’est l’arbitraire total et le populisme pénal qui l’emportent sur les décisions longuement mûries par les magistrats et jurés en toute connaissance du dossier. » (Pr. Anne-Marie Le Pourhiet, "Causeur", le 10 janvier 2017).


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Je viens d’apprends le décès de Jacqueline Sauvage à l’âge de 72 ans le jeudi 23 juillet 2020 et je vais écrire ce que je m’étais retenu d’écrire il y a quatre ans, en août 2016. Cela ne va pas me faire que des amis (amies), mais tant pis. Un décès est toujours une tragédie et c’est pourquoi je vais tenter de rester le plus respectueux possible. Une famille est dans le malheur, mais elle l’était déjà depuis plusieurs années, voire décennies.

Je ne connaissais pas Jacqueline Sauvage, je n’avais rien contre elle et ne souhaitais pas qu’elle restât longtemps en prison, et j’imaginais que ses relations avec son mari étaient probablement un cauchemar… néanmoins, je demeure toujours surpris par le traitement médiatique de l’affaire judiciaire qui porte son nom.

Jacqueline Sauvage fut condamnée deux fois, la cour d’assises de Blois ayant confirmé en appel, le 4 décembre 2015, les conclusions de la cour d’assises d’Orléans du 28 octobre 2014, à savoir, une peine de dix ans d’emprisonnement pour le meurtre de son mari commis le 10 septembre 2012. Après une très forte mobilisation militante et une pas moins forte pression médiatique, le Président François Hollande a dans un premier temps accordé une grâce partielle à Jacqueline Sauvage le 31 janvier 2016 (jugement de Salomon qui a scandalisé tout le monde, puisqu’elle est restée en prison) puis une grâce totale le 28 décembre 2016, ce qui l’a fait sortir de prison le même jour, juste après Noël et le lendemain de son anniversaire.

Le blog juridique de l’avocat Régis de Castelnau, "Vu du droit" a résumé assez bien les faits le 1er février 2016 : « Les conditions du meurtre sont claires. Madame Sauvage, chasseuse émérite, avait gardé dans sa chambre son propre fusil qu’elle avait chargé. Elle s’en est servi pour abattre son mari de trois balles dans le dos sur leur terrasse au moment où celui-ci ne la menaçait en rien. La préméditation fut discutée mais pas retenue. Quant à la légitime défense, aucune des conditions exigées par la loi n’était réunie. Elle ne fut pas plaidée par l’avocat intervenu en première instance. Mais, stratégie suicidaire, elle fut utilisée de façon exclusive en appel par les nouvelles avocates. ».

Le meurtre de son mari est intervenu très peu de temps (un jour) après le suicide de son fils, mais il est apparu qu’elle n’en avait pas eu connaissance avant d’avoir commis son geste. De même, les accusations d’incestes sur ses trois filles n’étaient pas encore connues. Je reprends le même blog de Régis de Castelnau le même jour : « La délicate et douloureuse question de l’inceste n’a émergé qu’après la mort de Monsieur Sauvage. Les trois filles (…) n’avaient auparavant jamais évoqué de tels actes, qui se seraient donc produit il y a plus de trente-cinq ans. Leur mutisme ne prouve rien. Un petit détail curieux, quand l’une d’entre elle a eu un enfant, elle n’a pas hésité à le confier pour des périodes conséquentes à ses parents, malgré la dangerosité du père dont elle fait état aujourd’hui. Et à l’objection : "pourquoi le diraient-elles si ce n’est pas vrai ?", il y a une réponse simple, c’est que dans le conflit entre leurs parents, elles ont choisi la mère. Et elles se battent avec leurs armes pour la sauver. N’ayant pas prêté serment, ce qui serait un mensonge d’amour ne serait pas un faux témoignage. Et je pense qu’elles ont raison et que le combat acharné qu’elles mènent pour leur mère est méritoire. ».

Dans "Le Figaro" du 29 janvier 2016, l’avocate pénaliste Florence Rault a remis en cause, hors du "politiquement correct", certains arguments concernant l’absence de souvenirs de violences passées régulièrement utilisée par les "victimes" : « Le traitement de "l’affaire Sauvage" illustre jusqu’à la caricature ce qu’est devenu le débat public. Approximations, ignorance, inculture juridique, androphobie, hystérie se marient pour imposer UNE vérité et la mettre au service d’UNE cause. (…) Le phénomène des souvenirs induits ou mémoire retrouvée commence à être connu de la justice pénale et certains ne se laissent plus leurrer. La théorie de la mémoire retrouvée fait partie des fables que l’on retrouve souvent dans les affaires d’allégations d’abus sexuels. C’est alors que l’on entend trop souvent que la preuve de l’abus résidait justement dans le fait de ne pas s’en souvenir. Ah bon ? Et qu’un "flash" miraculeux aurait révélé les causes d’un mal être et permis de "commencer à se reconstruire". Quand ce flash est favorisé, parfois même imposé par des thérapeutes autoproclamés, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. La MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) est sensibilisée à ce problème qui relève bien cette fois de l’emprise mentale de charlatans spéculant sur la faiblesse de certaines personnes. Il peut aussi arriver qu’un soi-disant oubli post-traumatique soit infiniment pratique pour se venger de quelqu’un ou régler ses comptes. En dehors de cas clinique précis, il est difficile d’envisager qu’une femme ait pu oublier pendant 47 ans ce qu’elle aurait supporté. Il en va de même pour les accusations d’inceste. Oui, des enfants peuvent mentir, parfois même très sincèrement tant ils sont convaincus par leur théorie. Les mensonges, les inventions, les manipulations et autres fantasmes existent bel et bien. Que dire quand il s’agit de révélations tardives d’adultes revisitant leur passé pour racheter la faute de leur mère ? ».

Je ne me permettrais pas de juger ni les faits ni, encore moins, les membres de cette famille qui a vécu le ou les drames, et je me suis réjoui de la libération de Jacqueline Sauvage car dans tous les cas, libre, elle n’était pas un danger pour la société. J’ai été choqué à plus d’un titre par la forte pression médiatique, d’autant plus qu’elle était une quasi-pensée unique. Cette pression visait à transformer une coupable en victime et encore aujourd’hui, dans Wikipédia, Jacqueline Sauvage est présentée comme "Femme victime de violences conjugales françaises". Cette encyclopédie n’est pas une référence, évidemment, mais elle montre à quel point l’unisson l’a emporté sur toute réflexion avec recul.

Si je m’exprime à cette occasion, c’est pour me prémunir de commentaires qui resteraient à cet unisson, d’autant plus que la récente disparition de Gisèle Halimi, combattante pour les femmes, honorée avec justesse notamment pour son combat pour la reconnaissance du viol, pourrait ajouter à la confusion qu’une cause, noble, le féminisme, puisse remettre en cause un certain nombre de valeurs humaines.

En août 2016, j’ai effectivement été choqué pour au moins sept raisons.

1. La remise en cause de la justice par des personnalités qui prétendaient vouloir atteindre la magistrature suprême (je pense en particulier François Bayrou, que j’apprécie bien par ailleurs) m’a particulièrement mis en alerte sur les dérives du populisme féministe. Du reste, François Fillon, candidat lui aussi à l’élection présidentielle, avait remis en cause la justice en mars 2017 lors de l’affaire qui porte son nom. La différence entre les deux, c’est que François Fillon était ultraminoritaire et même parmi ses plus fidèles, certains ne pouvaient plus (et ne voulaient plus) le soutenir publiquement. Au contraire, Jacqueline Sauvage a reçu le soutien de la plupart des responsables politiques. Presque unanimement. Faire croire qu’il y a des bons condamnés et des mauvais condamnés relève d’un relativisme qui me paraît très malsain dans un État de droit et dans une démocratie.

2. En somme, tous les soutiens de Jacqueline Sauvage ont justifié qu’elle ait fait justice elle-même. C’est la remise en cause complète de la notion de justice qui, justement, impose un tiers (l’État de droit), neutre, dépassionné, pour réguler ce qui est illégal ou légal. La violence conjugale doit entraîner une plainte de la personne violentée, pas qu’elle devienne une meurtrière. C’est à la justice de sanctionner. Pas à la victime.

L’avocat général Frédéric Chevallier a publié ainsi une lettre ouverte à Jacqueline Sauvage le 1er octobre 2018 dans "Le Monde" : « Lutter contre les violences interfamiliales, contre les violences faites aux femmes, ne peut passer par la violence criminelle dont vous vous êtes rendue coupable. La justice s’exerce pour éviter la vengeance des victimes et pour punir à leur place. Cette justice aujourd’hui fonctionne. (…) J’ai trouvé qu’il y avait un silence assourdissant sur toutes les bêtises qui se disaient sur cette affaire. ».

3. Au-delà de ces éructations plus ou moins assumées contre l’État de droit, c’est carrément une justification de la peine de mort, sa relégitimation : le mari supposé violent (et probablement il l’a été) méritait la mort. Il m’avait semblé que le combat pour l’abolition de la peine de mort (ce combat n’est pas terminé) était aussi celui des féministes. Je me suis trompé. Agrippine, sortez du corps des féministes !

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4. Cette agitation médiatique univoque a fait naître de nombreuses pétitions particulièrement démagogiques et puantes, une favorable à la légitime défense pour soutenir "le" commerçant de Nice (légitime défense qui n’a jamais été retenue pour le cas de Jacqueline Sauvage), une autre ultrasécuritaire, pourquoi ne pas en avoir profité pour proposer une pétition demandant le départ d’un voisin antipathique ? Sous le coup de l’émotion, des parlementaires ont même commencé à préparer des propositions de loi pour élargir la notion de légitime défense aux seules femmes victimes. Elles auraient été anticonstitutionnelles parce que ce genre de texte différencierait les Français.

5. Au-delà même de l’affaire et de ses effets médiatiques, la réaction du Président de la République a été terriblement scandaleuse. En rendant un jugement de Salomon qui n’a satisfait personne, François Hollande est resté dans la lignée de sa réaction avec Leonarda, une adolescente qu’il avait invitée à revenir séjourner en France, mais sans ses parents ! En gros, François Hollande voulait faire oublier la condamnation de la meurtrière, mais sans la faire sortir de prison, alors qu’il aurait fallu faire l’exact contraire, rappeler qu’elle était condamnée et que sa condamnation était essentielle, mais la libérer car son maintien en détention n’arrangeait rien. Il paraîtrait que ce jugement mi-figue mi-raison avait pour objectif de ne pas irriter les juges. C’était raté. C’est par ces réactions qu’on peut juger si un homme est homme d’État ou pas (ce serait la même chose pour une femme, bien sûr).

6. L’extrême confusion qui, sous prétexte de la défendre la cause des femmes, a légitimé le meurtre n’a pas eu, à mon avis, pour conséquence une réduction des violences faites aux femmes. Au contraire, la remise en cause de la condamnation de Jacqueline Sauvage rend légitime la violence et donne un très mauvais signal d’encouragement aux violents, quels qu’ils soient.

7. Enfin, le moins qu’on puisse dire est que Jacqueline Sauvage n’a pas été victime d’un acharnement judiciaire, mais face à un acte qui était pénalement sanctionnable, il fallait bien qu’au nom de la société, les juges rappelassent que, dans tous les cas, on n’a pas le droit de tirer trois fois dans le dos d’une personne, même si on la considère comme une tortionnaire. Il y a d’autres solutions pour sortir d’une situation violente que d’éliminer purement et simplement l’un des protagonistes.

Pas d’acharnement de la justice, la juriste Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’Université de Rennes, l’a constaté le 10 janvier 2017 dans "Causeur" : « Sachant que l’homicide volontaire est puni de trente ans de réclusion, il est clair, de surcroît, que la condamnation de Madame Sauvage à dix ans n’était pas inéquitable du tout. ». Et d’ajouter avec rage : « Les magistrats qui avaient refusé de la libérer de manière anticipée avaient donc parfaitement raison d’observer qu’elle n’avait aucune conscience de sa culpabilité. Elle est victime, un point, c’est tout, c’est ce qu’on lui répète en permanence et elle considère donc que ce n’est pas un crime d’assassiner dans le dos un conjoint violent. Avis à toutes celles qui rêvent d’en faire autant : liquidez ces salauds, Mesdames, il ne vous en coûtera rien. Le Code pénal au feu et les juges au milieu ! ».

Donc, je résume : je ne suis pas contre le droit de grâce, c’est un privilège probablement anachronique du Président de la République mais cela permet de sortir d’une situation particulière dramatique (et cela crée un contre-pouvoir), mais pas comme exercé par François Hollande (« Pourquoi le policier qui a dégainé trop vite sur un malfaiteur ou le commerçant excédé qui a tiré sur un cambrioleur ne bénéficiera-t-il pas demain de la même grâce présidentielle ? » se demande Anne-Marie Le Pourhiet). Je ne suis pas contre les combats contre les violences faites aux femmes et plus généralement, les violences conjugales (certains hommes aussi sont des victimes), et même les violences au sein de la cellule familiale (les enfants aussi peuvent être victimes et incapables de se défendre), et ce combat me paraît trop noble pour en faire une allégorie au meurtre.

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Mais le plus choquant, cela reste tous ces responsables politiques (je n’en ai cité qu’un, a contrario parce qu’il m’a déçu sur ce sujet, mais toute la classe politique a réagi de la même manière) alors que justement, le rôle d’un responsable politique n’est pas d’être à la remorque d’une vague populiste ou démagogique mais de guider le peuple avec quelques valeurs sûres comme celles de la justice et de l’État de droit.

Le pire, c’est que cette univoix médiatique a continué après la libération de Jacqueline Sauvage qui est allée parader devant Laurent Delahousse le 6 janvier 2017 au journal télévisé de France 2, sans version contradictoire et en se victimisant aux côtés de ses deux avocates. Elle a continué avec la diffusion, le 1er octobre 2018 sur TF1 (près de 8 millions de téléspectateurs), d’un téléfilm militant réalisé par Yves Rénier : "Jacqueline Sauvage : C’était lui ou moi" (une adaptation d’un livre autobiographique de Jacqueline Sauvage) avec dans le premier rôle une Muriel Robin trop démonstrative pour être crédible.

Ce qui est révoltant, c’est de n’avoir quasiment jamais eu en écho qu’une seule version des faits, alors que l’autre version, elle a été jugée par des magistrats et ils ont été doublement clairs (l’affaire est passée deux fois aux assises) : il ne s’agissait pas d’une légitime défense, il s’agit d’un homicide volontaire. On ne tire pas trois fois dans le dos sans une volonté de fer (de faire aussi).

Heureusement, quelques rares personnes ont quand même réagi à toute cette "pensée unique médiatique".

Déjà citée du journal "Le Figaro" du 29 janvier 2016, Florence Rault a fait un bilan assez exhaustif de cette affaire et a terminé par ces mots : « Alors, pourquoi cette campagne, une telle déformation de la réalité, une telle pression sur la justice et sur le pouvoir exécutif ? L’objectif est simple : instrumentaliser la justice pour des fins qui ne sont pas les siennes, à savoir en la circonstance, assurer la promotion d’un féminisme victimaire, et affirmer l’impossibilité de l’existence d’une violence des femmes. Or, lorsqu’on essaye d’enrôler le juge, cela ne peut se faire qu’au détriment à la fois de la vérité et du respect des libertés publiques. Le juge n’est pas là pour faire triompher une cause, aussi honorable soit-elle. Il est là pour juger des faits de transgression de l’ordre public. Et dans une démocratie, c’est lui qui est légitime à le faire. ».

Le 1er février 2016, dans une chronique judiciaire du journal "Le Monde", Pascale Robert-Diard a finalement fait la meilleure synthèse de cette affaire : « Le dénouement de cette affaire offre à cet égard une singulière inversion des rôles. Deux avocates, habiles communicantes, transforment le cinglant échec judiciaire qu’elles ont essuyé pour leur cliente devant une cour d’assises en bruyante cause médiatique. Et un Président de la République use de son pouvoir pour donner à une accusée l’avocat efficace qu’elle n’a pas eu dans le prétoire. ».

Alors, paix aux âmes disparues, mais privilégions pour les vivants la justice sur la violence, même celle pour compenser d’autres violences…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (29 juillet 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jacqueline Sauvage.
Chaque vie humaine compte.
L’exécution de Mata Hari.
Violences conjugales : le massacre des femmes continue.
Une lueur d’espoir pour Serge Atlaoui ?
Vives inquiétudes pour Mary Jane Veloso.
Mort d’Adama Traoré : le communautarisme identitaire est un racisme.
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Violences conjugales en France : quelques chiffres qui parlent.
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L’affaire Patrick Henry.
L’affaire Florence Rey.
L’affaire Aldo Moro.
L’affaire Seznec.
L’affaire Grégory.
Le dilemme d’État.
Pour ou contre la peine de mort ?

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20200729-jacqueline-sauvage.html

https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/jacqueline-sauvage-entre-justice-226074

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