
« La violence est présente dans tous mes livres, mais maintenant, elle ne se donne plus à voir, et je crois que c’est ce qui rend mon écriture plus forte. Pour moi, chaque mot doit avoir la lourdeur du vécu. Je recherche la densité des mots. Grâce aux mots, j’essaie justement de déjouer tout ce langage qui classe et hiérarchise. C’est pourquoi je n’utilise jamais le mot "modeste", et tout ce qui, dans le langage, est susceptible de classer et de hiérarchiser, je le sens, je le vois, et je l’évacue. » (Annie Ernaux, le 24...
[Lire la suite]